Agriculture Barnier évoque un nouveau "plan tempête" après évaluation

M. Barnier a en outre appelé à "mutualiser" les moyens des pays européens dans une "force européenne" de protection civile en cas de catastrophes. Il a également estimé que le fonds européen pour les catastrophes naturelles pourra jouer en faveur de la région touchée par la tempête de samedi. Interrogé sur les aides aux victimes de la tempête, M. Barnier a souligné qu'il faut faire "d'abord l'évaluation". "Il y a les fonds normaux qui peuvent jouer pour la solidarité avec les agriculteurs et puis nous dégagerons avec le gouvernement les moyens de faire un nouveau plan tempête comme cela a été fait en 1999", a-t-il déclaré.

M. Barnier a souligné que "les dégâts sont considérables depuis le bassin d'Arcachon jusqu'à Mont-de-Marsan", en évoquant notamment la situation des forêts. Il a jugé que "la violence de cette tempête" avait été "plus grave" qu'en 1999. Le ministre de l'Agriculture accompagnera dimanche dans le Sud-Ouest le président de la République Nicolas Sarkozy pour "exprimer notre soutien et notre solidarité à toutes les personnes touchées" et "endeuillées", et également pour "donner un coup de chapeau" aux "personnels des services publics, des collectivités locales, des entreprises" qui "sont jour et nuit sur le terrain". "Solidarité immédiatement, encouragement et soutien, et puis le temps va venir très vite de faire l'évaluation et de voir, par exemple dans mon domaine, comment bâtir un nouveau plan tempête qui consistera à aider à la sortie et au stockage des bois" endommagés par la tempête, a dit M. Barnier.

M. Sarkozy doit effectuer un déplacement dimanche dans le Sud-Ouest en compagnie des ministres Michèle Alliot-Marie (Intérieur) et Michel Barnier (Agriculture) ainsi que des secrétaires d'Etat Dominique Bussereau (Transports) et Chantal Jouanno (Ecologie), a indiqué samedi le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant. M. Barnier a d'autre part déclaré que le fonds de solidarité européen créée en 2002 pour les catastrophes naturelles "va servir" dans le cas de la tempête de samedi. Ce fonds, qui mobilise 1 milliard d'euros, "est précisément destiné, dans les régions brutalement et violemment touchées, à cette solidarité financière du côté européen". M. Barnier a dit que la France ferait une demande pour bénéficier de ce fonds. "Cette région est précisément dans le cas d'une région brutalement et complètement touchée par une catastrophe naturelle, et donc elle rentre dans les critères de ce fonds de solidarité européen". Il a aussi rappelé qu'il soutenait depuis quelques années avec la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie l'idée d'une "force européenne de protection civile", pour permettre à des techniciens ou des électriciens de venir d'autres pays européens en cas de besoin.